En 2018, les cadres devraient être embauchés à tour de bras
Une année record en vue pour le recrutement des cadres. Entre 248 000 et 271 000 embauches sont prévues pour 2018, d'après une étude* publiée par l'Agence pour l'emploi des cadres (Apec) jeudi 15 février, soit une croissance de 3 à 13 % par rapport à l'année précédente. Et tous les secteurs de l'économie seront concernés par cette dynamique haussière. Si le secteur des Services truste la première place du podium, avec quelque 180 000 à 196 600 embauches de cadres envisagées sur l'année, l'Industrie n'est pas en reste. Avec une fourchette de 36 100 à 39 500 embauches pressenties en 2018, le secteur industriel arrive en deuxième position - soit une hausse de 2 à 12 % par rapport aux chiffres de 2017 - devant le Commerce (19 800 à 21 500 embauches) et la Construction (12 400 à 13 200 embauches).
"Les recrutements de cadres devraient être au plus haut niveau en 2018, dans un contexte où tous les indicateurs économiques sont au vert", commente Jean-Marie Marx, le directeur général de l’Apec. Et de poursuivre: "la confiance des entreprises est solide et l’ensemble des secteurs et des fonctions profiteraient de ce marché très bien orienté". Une bonne nouvelle, après une année 2017 déjà en très bonne forme pour le recrutement des cadres.
La bonne santé économique porte l'Industrie
Pour le secteur industriel en particulier, les voyants sont bel et bien au vert. L’Industrie maintiendrait, selon l'Apec, en effet son rythme de croisière atteint l’an dernier (jusqu’à +12% de recrutements), tirée par la tonicité de la demande intérieure – notamment une hausse du PIB de 1,9 % en 2017. Par ailleurs, dans les entreprises, l’investissement productif a poursuivi son redressement (+4,4 % en 2017). "Le rétablissement de la situation financière des entreprises, associé à des conditions de financement favorables, à des carnets de commandes regarnis et aux tensions sur l’appareil productif, devraient renforcer ce mouvement", relève l'étude.
Et les perspectives d'ici à 2020 ne semblent pas démentir cette tendance. Selon l'Apec, la croissance hexagonale devrait perdurer aux alentours de 1,9 %) à l'horizon 2020. Cette croissance soutenue, alliée à un recul du chômage (en dessous des 10 % en 2017), laissent à penser que le dynamisme du marché du travail, et en particulier des recrutements, devrait se poursuivre.
Les jeunes cadres chouchoutés ?
Les prévisions de recrutement des cadres en fonction de l'expérience laissent apparaître que ce sont toujours les profils de jeunes cadres qui seraient les plus recherchés par les recruteurs. En effet, en 2018, les cadres les plus courtisés devraient être ceux dont l’expérience se situe entre 1 et 10 ans, prévoit l'Apec. Pour les cadres seniors de plus de 20 ans d’expérience, les prévisions sont plus mitigées entre + 7 % et – 6 %. Les débutants quant à eux, commenceraient à profiter de la bonne santé du marché de l’emploi cadre, avec 47 500 à 53 000 embauches envisagées.
Des aléas, liés essentiellement au contexte international, viennent cependant mitiger cette prévision. Les exportations françaises peinent à constituer un moteur de croissance pérenne, relève l'étude de l'Apec. Elles ont, jusqu’à présent, pesé sur l’évolution du PIB, et les mesures censées soutenir la productivité des entreprises exportatrices n’ont pas encore produit pleinement leurs effets. La reprise des pays émergents, quant à elle, n’offre pas toutes les garanties et leur fragilité pourrait obérer la dynamique du commerce mondial.
Par Aurélie M'Bida | L'Usine Nouvelle
Retouvez les chiffres et l'article complet sur Usinenouvelle.com
"Les recrutements de cadres devraient être au plus haut niveau en 2018, dans un contexte où tous les indicateurs économiques sont au vert", commente Jean-Marie Marx, le directeur général de l’Apec. Et de poursuivre: "la confiance des entreprises est solide et l’ensemble des secteurs et des fonctions profiteraient de ce marché très bien orienté". Une bonne nouvelle, après une année 2017 déjà en très bonne forme pour le recrutement des cadres.
La bonne santé économique porte l'Industrie
Pour le secteur industriel en particulier, les voyants sont bel et bien au vert. L’Industrie maintiendrait, selon l'Apec, en effet son rythme de croisière atteint l’an dernier (jusqu’à +12% de recrutements), tirée par la tonicité de la demande intérieure – notamment une hausse du PIB de 1,9 % en 2017. Par ailleurs, dans les entreprises, l’investissement productif a poursuivi son redressement (+4,4 % en 2017). "Le rétablissement de la situation financière des entreprises, associé à des conditions de financement favorables, à des carnets de commandes regarnis et aux tensions sur l’appareil productif, devraient renforcer ce mouvement", relève l'étude.
Et les perspectives d'ici à 2020 ne semblent pas démentir cette tendance. Selon l'Apec, la croissance hexagonale devrait perdurer aux alentours de 1,9 %) à l'horizon 2020. Cette croissance soutenue, alliée à un recul du chômage (en dessous des 10 % en 2017), laissent à penser que le dynamisme du marché du travail, et en particulier des recrutements, devrait se poursuivre.
Les jeunes cadres chouchoutés ?
Les prévisions de recrutement des cadres en fonction de l'expérience laissent apparaître que ce sont toujours les profils de jeunes cadres qui seraient les plus recherchés par les recruteurs. En effet, en 2018, les cadres les plus courtisés devraient être ceux dont l’expérience se situe entre 1 et 10 ans, prévoit l'Apec. Pour les cadres seniors de plus de 20 ans d’expérience, les prévisions sont plus mitigées entre + 7 % et – 6 %. Les débutants quant à eux, commenceraient à profiter de la bonne santé du marché de l’emploi cadre, avec 47 500 à 53 000 embauches envisagées.
Des aléas, liés essentiellement au contexte international, viennent cependant mitiger cette prévision. Les exportations françaises peinent à constituer un moteur de croissance pérenne, relève l'étude de l'Apec. Elles ont, jusqu’à présent, pesé sur l’évolution du PIB, et les mesures censées soutenir la productivité des entreprises exportatrices n’ont pas encore produit pleinement leurs effets. La reprise des pays émergents, quant à elle, n’offre pas toutes les garanties et leur fragilité pourrait obérer la dynamique du commerce mondial.
Par Aurélie M'Bida | L'Usine Nouvelle
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